samedi 30 octobre 2010

Nouveau départ; nouvelle déstination!

Voici quelques mois que je suis rentrée! La réadaptation à la vie à la Française n'est pas toujours facile. Mais les souvenirs sont là et me font revivre un petit peu ces moments inoubliables! Mais je vous avoue que l'envie de me transporter dans mon "Buenos Aires querido" est parfois insoutenable.


Mais ce nouvel article n'est pas là pour vous faire part de mes états d'âme! Non non non!

Mais plutôt pour vous avertir que ce blog va reprendre du service prochainement!

Car un nouveau départ s'annonce. Les billets sont achetés!

Le 30 decembre je m'envole, en compagnie d'Arthur, pour les Etats Unis, plus précisément pour New York!

Alors rendez-vous ici même dans quelques semaines pour vous faire partager cette nouvelle aventure. Qui sera plus brève, je n'y vais "que" trois mois! impossible d'y rester plus longtemps sans visa. Une aventure qui sera je suppose très différente de la précédente! Mais ça je vous le dirai en direct prochainement!


En attendant d'aller à la rencontre des américains, on travaille pour glaner quelques petits sous nécessaire. Alors je vous dis à bientôt!


jeudi 15 juillet 2010

Mendoza-San Juan-Valle de la luna

Et maintenant les photos des dernières contrées croisées.
Cela commence par Mendoza au sud ouest de L'Argentine, à 18h de bus de Buenos Aires.

Hortense, Florine, les sacs à dos, la bonne humeur, et c' est parti!

Sur place,un ami d'un ami d'une amie, qui tient un hôtel, nous a offert une chambre. Hôtel 3 étoiles, ça change des dortoirs des auberges de jeunesse, mais attention il ne faut pas y prendre gout. Au programme visite de Mendoza et deux jours dans la montagne.
Munis de voitures de location nous sommes allés visiter les Andes avoisinantes. Notre route nous a mené jusqu'à L' Acancagua ou "le toit des Ameriques". Sommet le plus haut du continent.
Cimes enneigées, montagnes coupées à vifs, paysages splendides.
Mais j'ai dit que je vous montrerai des photos alors je me tais...





Le long de la route beaucoup de petites chapelles en l'honneur des saints populaires. Ici la difunta corea.

La légende raconte qu' une mère, retrouvée morte dans le désert avait son bébé, encore vivant, accroché à son sein. Cette femme devient donc une sainte et reçoit maintenant en guise d' offrande des bouteilles en plastique.



Tout au fond, "le toit des Amériques".













Sur le chemin on peut acheter des pierres aux vertus incroyables.
"Pierres d'énergie positive, amène santé dans ton foyer. Petit sac d'énergie."


Départ de Mendoza au levé du soleil direction San Juan, la vallée fertile et la vallée de la lune.






Une fois rejoint le petit village "valle fertil", perdu au milieu du rien, nous sommes allées sur la lune. Car si le parc porte ce nom on comprend vite pourquoi. Des hectares de paysages lunaires, des formations rocheuses, taillées par le vent, qui vous titillent l'imagination. Mais c'est aussi l'endroit au monde où l'on peut trouver le plus de fossiles de dinosaures.

Si le guide était enjoué et sympathique au début, une fois l'Argentine ayant encaissé ses 4 buts face à l' Allemagne (match écouté à la radio défaillante) l'ambiance était plus triste sur la fin.













Le terrain de pétanque, boules qui se forment par un procédé géologique qui, je vous l'avoue, m'a échappé.





























La suite du voyage nous mène au Chili pour cela il faut traverser les Andes. Alors encore un réveil matinal, encore du bus et cette fois-ci cap sur Valparaiso.






Lezam'arte

Je suis de retour à Buenos Aires après une petite boucle Argentine/Chili.
Le dernier week-end avant ce petit périple était un week-end bien chargé.

Fête de départ dans le "bar de Manon" autrement appelé "Le troquet d'Henry" toute la maison y était, même le petit Raynu, ainsi que les habitués du bar.


Les trois françaises de la maison, Manon, moi et Fanny.


Valise mais aussi expo. Car le dimanche, la maison s'est transformée le temps d'une journée en exposition. Chacun apportant une petite touche, photos, collages, peintures... Un petit aperçu avec une photo de la salle de bain.

Mariage homo

Après des mois de querelles, l' Argentine a adopté aujourd'hui la loi permettant à deux personnes du même sexe de se marier et d'adopter.

Loi qui est loin de faire l' unanimité, ravivant de nombreux clivages sociétaux. Nombreuses ont été les manifestations contre le projet. Mais après des mois de débats les députés ont fini par voter l'adoption du texte.

l'Argentine devient alors le 10eme pays au monde permettant le mariage homosexuel et le premier d' Amérique du sud.

Dans un pays tant marqué par la religion une telle loi parait improbable. Cependant aujourd'hui l'union entre deux personnes, quelque soit leur sexe, est possible. Nombreux seront les couples des pays limitrophes qui viendront s'unir en Argentine.

Alors je veux juste dire Bravo, mais à quand la loi sur l'avortement?

lundi 12 juillet 2010

Salta

Toujours pas de photo mais un petit mot de Salta (nord de l Argentine).
Nous avons laissé derrière nous le Chili, la gentillesse des chiliens, San pedro de Atacama et son splendide désert pour retourner à Buenos Aires.

Nos avions nous attendent, il est l' heure de rentrer.

A notre grand désespoir nous n' avons pas pu regarder Espagne/Hollande car nous étions dans le bus à ce moment là. Cependant nous avons vu le coup d' envoi car il a eu lieu alors qu' on faisait tamponner nos passeports sous l'air distrait des douaniers qui avaient les yeux rivés sur le petit écran.

En parlant de frontière, celle entre le Chili et l' Argentine à cet endroit là est incroyable. A 4 000m, au milieu du désert un drapeau argentin se fait fouetter par le vent et une petite baraque sert de poste de douane et marque le changement de pays.

Retourner en Argentine c' est comme un mini retour à la maison pour moi. Pas besoin de tendre l' oreille pour comprendre l' accent chilien, les pesos argentins dans le porte monnaie et non pas les sommes astronomiques du pesos Chilien ( 1 euro = 700 pesos chilien) et plein d autres choses.

Demain, on recommence avec 20h de bus jusqu' à la capitale. Sur ce je vais me réchauffer.

lundi 5 juillet 2010

Valparaiso

Juste un petit message d' un endroit qui porte bien son nom, le "val du paradis".

Perché sur les montagnes, dominant le pacifique, il y a Valparaiso.

Pour atteindre Valparaiso il faut traverser les Andes enneigées.
Nous y sommes arrivées dans la soirée.

Atmosphère particulière, pluie et coupure d électricité généralisée à toute la ville. Une fois installée à l'auberge vide nous sommes allées faire les courses du soir dans les petits commerces du coin qui étaient par conséquent éclairés à la bougie.
Ambiance très 19eme siècle qui rajoutait une petite touche de magie au lieu.

Aujourd' hui après s' être levées à 7h, ne sachant pas qu' il y avait une heure de décalage, nous sommes allées à la découverte de cette ville improbable.
Un port rempli de conteneurs, des grues et des bateaux de guerre, des collines verdoyantes accueillant des petites maisons de toutes les couleurs, chacune menaçant de s' effondrer sur l'autre, s' entremêlant dans un bordel esthétique , des graffitis à tous les coins, des chiens errants, des funiculaires et une ambiance paisible.

Nous allons laisser nos sacs quelques jours ici puis reprendre la route vers le Nord pour rejoindre le désert d Atacama.

jeudi 1 juillet 2010

Un dernier petit tour

Juste un petit mot profitant d' une connexion. (ne trouve toujours pas les accents)

Ca y est le moment redouté est arrivé, je suis partie de la maison après une super "despedida" (fête de départ). J' ai vidé ma chambre, terminé les partiels et surtout dit le "maldito" au revoir qui fout la boule à la gorge.

Mais avant de retrouver ma France natale un dernier petit tour sur cet incroyable contient. L' Ouest de L' Argentine et un bout de Chili au programme.

Alors excusez mon absence, mais quelques photos à mon retour.
Sur ce, bonnes vacances pour ceux qui ont la chance d' y être.

samedi 19 juin 2010

Vamos Argentina!

Juste un petit message en passant, entre deux révisions, pour vous parler de l'événement du moment. Je veux parler évidemment de la coupe du monde de foot!

La France éliminée, ou presque, et au vu des résultats de l'Argentine je décide donc de supporter ces derniers. Après tout j'ai un visa jusqu' à Juillet.
Surtout qu' ici la coupe du monde n'est pas prise à la légère.

Le premier match, je l'ai vu sur l'écran géant qu' ils ont installé sur une des places, le deuxième dans mon café préféré. A l' hippopotamo. Peu importe l'heure matinale, tout le monde est au rendez-vous et se sert autours des tables.

Les serveurs avaient évidemment quitté leur tablier noir pour le remplacer par le tee shirt de l' Argentine. Les yeux rivés vers la petite télé le coup d'envoi est lancé.

Suivre un match de foot parmi les argentins est le meilleur moyen d'apprendre les insultes du pays. Alors en plus de "l'émotion" du match j'enrichis mon vocabulaire si c'est pas super la coupe du monde!

Mais le plus surprenant c'est comment la ville s'arrête au moment d'un match, commerces fermés, cours suspendus, bus vides, tout le monde derrière sa télé ou suspendu à sa radio et prêt à crier "goooooooooooooooooooooooooooooool"!

En sortant de mon café la dernière fois je suis allée au kiosque à côté, ils avaient fermé boutique pour ne pas être déconcentrés, à l'intérieur en plus du vendeur, la boulangère et la dame de la laverie étaient rivés sur l'écran.

Au delà de toutes les polémiques autours du foot, tout ce fric, c'est quand même un moment assez particulier et fédérateur. Du moins lors des victoires.

Alors pour finir je veux juste dire "vamos vamos Argenti na!"

jeudi 10 juin 2010

Universidad del salvador ou étudier en Argentine

En pensant à ce petit blog qui m' a accompagné tout au long de cette année je me suis rendu compte que je vous ai très peu parlé de mon expérience d'étudiante ici. Après tout c'est le but premier de ma présence au pays de la viande, du maté et du tango.
Lorsqu'un argentin me demande "mais qu' est ce que tu fais ici ?" ( sous entendu : mais pourquoi as tu quitté le vieux continent nan de dieu, là bas où tout est mieux?) ma première réponse est : "heuu j'étudie, la politique. A ma réponse la plupart du temps mon interlocuteur ouvre de grands yeux "POLITIQUE ici.." avant d'éclater de rire.

Même si mon air reste peu convaincu et convaincant, car il est vrai que d'autres raisons m'ont amené à avoir la tête à l'envers pendant un an (j'entends être dans l'hémisphère sud) je tiens à dire pour ma défense que ces derniers temps les cours c'est presque mon unique activité.
Alors pour faire taire les mauvaises langues qui disent que je glande je vais vous raconter un peu ce qu'est pour moi étudier à Buenos Aires.
Réflexion faite, ça va peut être plus les attiser...

Tout d'abord il faut que vous sachiez que la fac dans laquelle je fais mon échange est une fac privée, catho, dans le centre de Buenos Aires alors autant dire très peu représentative de "la fac en Argentine".


Ce petit point éclairci, je vais commencer par vous raconter un cours X, peu différent des cours Y Z mais aussi W!
Admettons début du cours 9h, du moins en théorie, tu te pointes donc à 9h10 car vous savez les bouchons, la pluie, les manifs tout ça tout ça. Tu salues le portier, le mec en costume de policier qui lit le journal à l'entrée, tu montes à ta salle (ou tu prends l'ascenseur selon) et tu t'assois dans le brouhaha. (petite note personnelle je déteste le brouhaha en espagnol car je comprends rien!) On est donc tous assis derrière nos petites tables individuelles, faudrait que je vous montre une photo elles me font trop marrer ces tables, mais bon vous savez tous qu'il m'en faut peu!


Bon, le prof arrive quelques minutes après (les plus professionnels sont déjà là), mais vous savez les bouchons, la pluie, les manifs...

Une fois le calme retrouvé le prof sort ses affaires, et oui un prof amène toujours plein de papiers jaunes et de livres cornés, dont il ne se sert pas mais ça le fait tout de suite plus. Alors commence une petite discussion sur les bouchons, la pluie, les manifs.

Enfin on se met à travailler, à écouter le prof, mais les étudiants ne comptent pas laisser défiler toutes ces informations sans être certains d'avoir bien compris.
Alors ils interviennent, posent des questions, débattent. Pour moi, habituée des amphis
silencieux de 200 personnes écoutant le sacrosaint de la parole académique, habituée de ranger mes affaires lorsque le prof demande à l'assemblée muette "y a t il des questions?", ça m' a surprise.
Donc questions/réponses/questions/répo../questions/questi../questions, tout le monde est bien fatigué, alors petite récrée!
Vingt minutes plus tard le cours recommence mais 10 minutes avant la fin le prof fait la moue en regardant sa montre et d'un air presque triste à l' idée d' affronter les bouchons, la pluie et les manifs il lance : "bon je n' ai pas le temps de commencer la nouvelle partie alors on va s arrêter là pour aujourd'hui".
Il est 11h moins dix et trois lignes dans le cahier!


Ok, ok je caricature, bien évidemment que tous les cours ne sont pas comme ça. Pour dire vrai je m'inspire surtout d'un! Mais il m'est tout de même arrivé d'entrer en cours et que le prof dise "bon on va commencer par la récrée aujourd'hui" ou alors une prof arrivant avec trois quarts d'heure de retard "nan mais c'est la faute de mes talons" ou dans la catégorie questions pertinentes des élèves ; "et monsieur les fumeurs de joints sont-ils post-modernes?", étudiants français auriez-vous eu le culot de demander ça?


D'un point de vue plus personnel, j'aime certains cours ici et d'autres me sortent pas les trous de nez! Certains profs sont vraiment intéressants et d'autres pffff.... Je suis en fac de sciences politiques et journalisme alors ça m'intéresse mais n'oublions pas que tout est en espagnol, alors des fois je comprends tout c'est trop génial et d'autres j'entends juste un bruit de fond imperceptible!
Juste pour l'anecdote, l'autre jour le prof parlait d'un "Lépén", me regardant, sachant que je suis française, il me dit "c'est ça hein?" et moi arrachée de mes rêveries conceptuelles je réponds "heu nan ça me dit rien, enfin peut être". Avant que je capte qu'il parlait de Le pen!

Et puis les horaires c'est tout un thème, soit cours le matin, et tu as toute la journée pour faire la sieste ( récompense de s'être levé à l'aube pour affronter les bouchons, la pluie et les manifs) ou le soir, tard très tard pour la marmotte que je suis (de 18à 22h!).

En ce moment ce sont les partiels, dossiers à faire à la maison ou devoirs sur table (je dirais même plus devoirs sur mini table, vraiment faut je vous montre une photo!). Le barème est sur 10 et franchement, du moins pour les "pauvres-étrangers-moitié-débiles-qui-comprennent-rien" comme moi, car oui des fois on à l'air débile, c'est vraiment pas difficile de se taper des notes du tonnerre! Bon pour ce semestre je me prononce pas encore... Mais ça faisait depuis le CE2 que j' avais pas eu un 10/10! Il manquait plus que le petit bonhomme qui sourit à côté!

Bref, les cours sont biens mais pas toujours et il en va de même pour mes camarades de classe. Si j'ai rencontré des personnes vraiment super cette année ça n'aura pas été entre les murs du "Sauveur" ( > nom de ma fac).

mardi 1 juin 2010

paroles de murs

Dans beaucoup de villes les "murs parlent", Buenos Aires ne fait pas l'exception et je dirais même qu'elle excelle dans le domaine. Ils parlent tout en couleur, parfois ils ironisent ou s'insurgent, ils pleurent ou s'enflamment d'amour! On ne s'ennuie donc pas à déambuler devant ce spectacle urbain, devant ces murs si expressifs, sans cesse renouvelés.

Quelques morceaux de murs (probablement pas les meilleurs, car pas toujours mon appareil sur moi, et le mur est timide alors quand je suis munie de mon appareil ils se cachent! :





(dans le "microcentro", marrant de reconnaitre des signatures croisées à quelques murs de là)



(à la boca)



(récoléta, ou l'indigène tatouée)




Ne pense pas! répète ce que moi je dis.







( à Palermo)








(San telmo, première photo : Par Amour, utilise des préservatifs/ deuxième photos: vive l'anarchie)



Le mange courrier







( en sortant de chez moi, première photo : c'est en luttant que le peuple avance)



mardi 25 mai 2010

"Bicentenario" , ou l'anniversaire d'un pays.

Mardi soir, dernier jour de ce long week-end.
Le 25 Mai 1810 l'Argentine se libérait de la couronne d'Espagne. 2oo ans plus tard Buenos Aires s'arrête pendant 4 jours pour commémorer la naissance du pays.

La grande avenue "9 de Julio" bloquée, des défilés, des concerts, des spectacles.

Mais surtout des gens, des Argentins, ceux qui font le pays.




Le bicentenaire, c'est aussi le moment de raviver les symboles nationaux, les personnages de l' histoire officielle. Dont les Argentins ne sont pas peu fiers.

(Nous faisons réalité le pays dont ils ont rêvé)

Fêter les 200 ans du pays c'est une chose, dépenser tant d'argent public dans les infrastructures qui ont été installées c'est une autre. Le pays n'est pas au meilleur de sa forme,pauvreté, bidonvilles, carence de soin, dette publique, inégalités territoriales, corruption et j' en passe.

De plus d' autres diront qu'en 1810 ce n'est que l'indépendance vis à vis de l'Espagne qui se solda par la tutelle du peuple par une classe dirigeante européanisée et du suivi des massacres des peuples originaires. Et désormais l'inévitable dépendance au marché, à l'occident et au capitalisme.





(Non au bicentenaire de la faim, L'indépendance c'est le socialisme)

A la maison qui dit week end dit "glandouille" et détente mais aussi "asado".

jeudi 20 mai 2010

- t'as pris une bouteille vide?

Ce matin en faisant la vaisselle (oui oui oui) mon œil s'est porté sur ce qui s'entasse sous l' évier. Les vestiges des soirées passées. Fallait que je vous montre.


En effet en Argentine les bouteilles en verre sont consignées. C'est à dire que si une envie soudaine te prend de siroter une "ptite" bière (elles ne se vendent qu'au litre) il te faut te munir d'une bouteille vide avant de te rendre au "chinois" (équivalent de notre "arabe").
Une bouteille vide te permet d'acheter une bouteille pleine, qui rapidement sera à son tour une bouteille vide qui s'entassera sous l'évier!

samedi 15 mai 2010

Puerto Madero

Puerto Madero, quartier le plus jeune et le plus moderne de Buenos Aires.

Ancien port, il a longtemps été le quartier le plus mal famé de la capital. Cependant quand on se balade aujourd'hui le long des digues, slalomant entre les costards cravates et les jeunes branchés, difficile de s'imaginer le passé de ce quartier.

Suite à une volonté politique, celle de doter Buenos Aires d' une image de ville "moderne", les entrepreneurs ont dépensé des milliards pour donner à ce quartier un air de "déjà vu", l'allure des centres financiers des capitales européennes ou nord Américaine.

Les investissements publics et privés pour construire de toute pièce ce quartier ont eu lieu lors de la période appelée "le miracle argentin", sous la présidence de Menem. Ce sont les années de la folle libéralisation économique.
L'enrichissement et l'alignement sur les modes de vie européen d'une partie de la population sont souvent cités pour décrire cette période.
On oublie parfois de parler des laissés pour compte de cette envolée libérale.

Les investissements astronomiques pour construire le quartier des affaires de Buenos Aires, indispensable dans un pays qui prend le virage libéral, se sont poursuivis alors que les pays s'engouffrait dans l'une des plus graves crises du capitalisme (2001).

Quartier indéniablement différent du reste de Buenos Aires, dénotant avec son voisin San Telmo ou la Boca. Il ne manque pas d'esthétisme avec son fameux pont, "puente de la mujer",qui se doit de représenter un couple dansant le Tango. Les anciens bâtiments de briques rouges réaménagés ne manquent pas de charme non plus, mais pas au point d'en faire mon quartier préféré.

Quelques photos de ce quartier qui compose la mosaïque de Buenos Aires.










vendredi 7 mai 2010

Et de 4,8!

Quand je suis arrivée ici 1 euro valait environ 5,6 pesos, aujourd'hui l'euro a passé la barre fatidique des "5".

Palier que tous les européens expatriés guettaient fébrilement.
Au delà du fait que la division à faire est plus difficile (je connais mieux ma table des 5) cela porte un coup dur au compte en banque. (Mais boost les exportations parait-il)

Je vous l'avoue je ne comprends pas grand chose aux choses de l'économie. Je ne saisis pas toujours les enjeux, c'est un peu une grande nébuleuse insaisissable par ma rationalité. Comme un jeu à taille humaine aux règles parfois loufoques. Cependant un jeu aux conséquences rudes.

Néanmoins en suivant comme je peux l'information, je comprends qu'en raison "de la crise", pour utiliser l'adage du moment, et notamment du déficit grec l'euro se casse la figure. Conséquence principale pour moi je paie, à l'autre bout de la planète, plus cher mon loyer.
Quel drôle de monde que le nôtre!

Alors que je coupais toujours ma radio au moment de l'énonciation des étranges chiffres de la bourse me voila soupirant face aux déclarations pas très enjouées du commentateur.

Face à ces situations, présentées comme dramatiques, les interrogations sont de mises.
Ne serais-ce donc pas le moment de repenser cette organisation mondiale et nationale qui semble reposer sur de fragiles œufs, de délicates valeurs, au lieu de s'obstiner. Autant dire sur quelques mécanismes échappant au commun des mortels, bon du moins qui m'échappe.
Des entrelacements de conséquences relevant de la fiction.
Une faute de frappe et c'est un mini crash qui se produit.
Des mesures politico-financières prisent qui ne font qu' aggraver les situations sociales déjà bien amochées par les temps qui courent.
S'acharner à "sauver" ce système qui nous montre concrètement et crument ses limites et ses lacunes.

Quels sont les enjeux sous-jasent? Est-ce véritablement la bonne solution?
A mon humble entendement la réponse semble inscrite dans les situations critiques du moment, dans le désespoir et les incertitudes des peuples luttant.

Questionnements du soir après avoir refermé mon "convertisseur de devise" et les pages des journaux économiques. Quelque peu écœurée, mais avec une once d'optimisme vers le retournement infiniment probable mais préférable de cette époque, je vais me coucher, alors sur ce bonne nuit!

http://eco.rue89.com/2010/05/07/un-trader-peut-il-vraiment-confondre-millions-et-milliards-150576

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20100429.OBS3199/onze-questions-reponses-sur-la-crise-grecque.html

http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/05/07/les-dirigeants-de-la-zone-euro-reunis-pour-endiguer-la-crise_1348326_3214.html#ens_id=1268560

www.rue89.com/2010/05/07/argent-contre-armes-la-france-fait-elle-chanter-la-grece-150603

http://eco.rue89.com/2010/05/07/un-trader-peut-il-vraiment-confondre-millions-et-milliards-150576

dimanche 2 mai 2010

ligne 22, OOhOO

Je vous ai déjà parlé des bus argentins et de leur déco très kitch mais là je voulais vous montrer une petite photo.
Pour se rendre à une soirée samedi soir à Quilmes, ville en dehors de Buenos aires qui porte le même nom que la fameuse bière, nous avons eu la surprise de monter dans un "bus boliche" (boliche : nom qu'ils donnent aux boites de nuits). Néons bleus, guirlandes de lumière rouge, miroirs taillés, musique à fond, bienvenu dans un bus de nuit à Buenos Aires. Le voyage est tout de suite plus amusant et met dans l'ambiance.

"tombés du ciel"

Ma petite sœur est repartie, me voila de nouveau toute seule. Je vais retrouver mon lit et le chemin de l'école au passage,ceci jusqu'aux prochaines visites.

Mais ce dont je voulais vous parler maintenant c'était de ma petite virée de ce dimanche soir.

Car je suis allée admirer des anges voler. Oui oui, vous lisez bien.
La bouche grande ouverte, les yeux humides, j'ai frissonné devant les acrobaties aériennes de ces artistes incroyables. vous l'avez compris je suis allée au cirque.

Cette semaine Buenos Aires accueille un festival de cirque et ce soir se tenait un spectacle gratuit dans l'un des parcs de la ville.
Ni une, ni deux nous y sommes allés avec les collocs ainsi que le plus jeune d'entre nous Rainu (un an et demi).

Il s'agissait d'une compagnie Française, "les studios du cirque de Marseille", alors si un jour ils se trouvent sur votre route, faites un détour, ça en vaut la peine.

Un vrai moment de poésie, excepté le moment où l'un des artistes traverse le public en laissant derrière lui son odeur de sueur et qu'un argentin du public s'exclame "nan mais c'est normal il est français".
Et oui chers compatriotes en plus de notre réputation de mal rasés et de radins qui se plaignent tout le temps il parait que nous sommes sales!

mercredi 21 avril 2010

Une fleur métallique

Samedi dernier profitant d'une trêve ensoleillée dans ces derniers jours pluvieux nous sommes allées à la rencontre de Buenos Aires.

Comme je tente de vous le montrer tout au long de ce blog la capitale Argentine réserve à chaque "esquinas" un trésor. Il ne brille pas, il n'est pas majestueux, ni grandiloquent, mais en le regardant de plus près on peut y trouver un moment de poésie, une beauté toute simple enfouie sous les traces du temps, ou alors un côté sauvagement ironique.
Les yeux que je porte sur Buenos Aires ne cessent de changer mais restent toujours enchantés par tant de bizarreries. Chaque voyage en bus, surtout si je suis assise, car l'exercice s'avère difficile la tête écrasée sous l'aisselle de la personne d'en face, est pour moi une "chasse aux trésors" d'un nouveau genre.
Prenant le même chemin tous les jours j'essaie alors de dénicher le petit détail qui m'aurait échappé et je vous assure que je reviens toujours avec mon "panier à souvenirs" un peu plus plein.

En parcourant Buenos Aires pour la faire visiter à ma maman et ma sœur j'ai pu approcher de plus près des petits bouts de cette immense ville. Et il faut prendre cela au sens premier, car je l'avais déjà vu en carte postal, mais aussi de loin du haut d'un pont, mais jamais je n'avais été sous cette fleur métallique.
A récoleta sur la place Venezuela un petit panneau explique que cette grande fleur s'ouvre au levé du soleil et se ferme quand il se couche, une fleur métallique mécanique de surcroît.
Mais le meilleur c'est que cette fleur a été construite en l'honneur de toutes les fleurs du monde dit le petit panneau en conclusion! Alors ça, ça me plait, moi que l'on appelle fleur des fois ici!

Alors voilà ma petite fleur de sœur et moi devant cette curiosité "portégnène".

vendredi 16 avril 2010

un Taxis pas très reveillé

Elise et Maman sont avec moi à Buenos Aires, nous partageons ma petite chambre, une dans le lit deux par terre! Maman n'arrive toujours pas à retracer la généalogie de la maison! Mais voila un petit texte qu' elle a écrit racontant notre aventure du matin!

Dure la vie de taxi à Buenos Aires.

5 heures du matin à Buenos Aires à la recherche d'un taxi pour aller à l'aéroport.
La petite lumière rouge nous indique que le taxi stationné près de la maison de Flo est libre.
Mais personne dans la rue déserte... Nous demandons à deux balayeurs de feuilles ( et oui c'est l'automne ici) s'ils savent où se cache le chauffeur. Ils l' ignorent mais nous recommandent un gros monsieur qui dort dans sa voiture. Il s'agit d'un "remise", une sorte de taxi privé.
Après quelques étirements il démarre sa voiture et en 15minutes nous voila à l'aéroport.
Elise qui a volé au dessus du nuage volcanique venant d'Islande arrive. Le chauffeur gentiment assoupi nous attendait.
Et c'est là que cela se complique quand au premier démarrage en côte la voiture recule et que nous apercevons notre chauffeur tête baissée laissant échapper quelques ronflements, INCROYABLE il dort, Flo l'encourage d'un "Vamos"!
Ouf, nous voilà reparti avec quelques sueurs froides. A chaque feu rouge Flo de crier VAMOS pour réveiller notre chauffeur.
Nous sommes finalement arrivées et avons pris un petit déjeuner typique au "beau bar", "el hipopotamo" avant que Flo s'en aille pour la fac!

dimanche 11 avril 2010

Etre une fille en Argentine

N' importe quelle fille vous le dira l'argentin est fort , très très fort, lorsqu'il s'agit de "vieille drague de macho faussement romantique".

En marchant dans la rue on ne peut échapper aux "hermosa, linda, corazon"; à traduire par "charmante, jolie, mon coeur", aux clins d'œil charmeurs et aussi aux traditionnels sifflements!
Surprenant au début on y fait même plus attention à la longue, cela fait parti du décors, du folklore je dirais même.

Après avoir longuement, avec mes compatriotes toutes aussi surprises par cette outrance de drague vieux jeu; débattues nous en avons conclu qu'il s'agissait du jeu préféré des argentins, leur passe temps, leur passion.
Pour les plus discrets il reste la galanterie, comme laisser passer les femmes dans la file du bus, ouvrir la porte, choses qui ne sont pas toujours désagréables mais néanmoins déconcertantes.

Formés dès le plus jeune âge ils ne prennent jamais de retraite. Qu' ils aient des boutons d'acnés, qu'ils boitent, qu'ils aient une canne, ils se lancent dans des envolées lyriques toutes aussi drôles les unes que les autres, parfois même attendrissantes!
Alors comme je suis sûre que vous vous imaginez pas l'ampleur, je vais vous fait une petite liste de phrases entendues dans la rue ou récoltées auprès de mes amies.
La liste n' est pas exhaustive car l'argentin déborde d' imagination.

Je vous laisse commenter ou compléter ces "tirades argentines"
Promis pas de trucage!

- avez vous vu un château dans le coin ?
-heu.. nan, nan...
-et bien d'où sorte ces deux princesses?

- Tu as fait tombé quelque chose
-quoi??
- tes ailes mon ange

- Tu as fait tombé un papier
-heu.. nan
- si l'emballage du bonbon que tu es!

-Marche à l'ombre tu va fondre "bonbon"

-tu t'appelles comment?
-heu.. florine,
-?
- Flore si tu préfères (= fleur)
-ha, ho quelque chose est tombé
-quoi?
- un pétale jolie fleur

- Hen... (mine d'extrême surprise) Tu es la plus belle fille que je n'ai jamais vu!

-Ca va?
-Heu oui...
-Tu ne t' ai pas fait mal en tombant du ciel mon ange?

samedi 3 avril 2010

balade dans les quartiers nord

Aujourd'hui pas de textes mais quelques clichés.
Visitant la ville avec Philippe et Christine qui sont en vacances en Argentine je découvre ou redécouvre les charmes de Buenos Aires, voici quelques morceaux de la journée.

La surprise du jour c'est cette librairie chaudement installée dans un ancien théâtre. Des montagnes de livres et des petites tables pour les feuilleter et prendre un café. (santa fé 1800)




Simplement profiter ( féria de recoleta )


Féria, bohème balade.
( féria de recoleta)



(liseuse de cartes)



Anarchie au cimetière de recoleta.