mardi 31 juillet 2012

La ciudad abierta

Pour vous prouver que je travaille -un peu- ici voici un lien vers un article du lepetitjournal.com.
Il s'agit d'une petite visite à la Ciudad Abierta, un lieu d'architectures surprenantes niché dans les dunes de sable.


Etant la seule "en poste" à Valparaiso je travaille de chez moi, de mon lit plus précisément et la plupart du temps en pyjama. Autonomie agréable certes mais parfois angoissante. Car c'est à moi de trouver les sujets, les interlocuteurs et à moi de fixer les dates de rendus. Rigueur parfois difficile à s'imposer soi-même. Cependant ma "chef" qui se trouve à Santiago veille au grain, elle me relit, me corrige et me guide.

Pablo Neruda

Pablo Neruda est l'une des figures du Chili. Poète et homme politique constitutif de l' Histoire chilienne, les souvenirs du vieux à la casquette débordent des boutiques à touristes. Ses maisons, à Valparaiso, à Santiago ou à Isla Negra sont autant de sanctuaires à "étrangers-à-appareils-photos". Mais, au delà du côté commercialisation de l'artiste, se rendre sur ses lieux de vie permet de comprendre, d'éclairer sa poésie. Je ne la connaissais que très peu avant qu' Elisa ne m'offre un recueil : "Odas elementales". Des centaines d' Odes. Des déclarations d'amour à l'oignon, aux fleurs, à la critique, aux jours heureux, à la vie ou à la pauvreté. Mais aussi, une Ode à Valparaiso, d'une beauté et d'une justesse émouvante.


Sa maison à Valparaiso offre un panorama imprenable sur la baie. Mais l'autre jour c'est à celle d' Isla Negra que nous nous sommes rendues et ceci à bord de notre voiture de location, comme des riches. Elle se trouve à une heure de route au sud de Valparaiso, là où il est enterré. Près de sa femme, à qui il a dédié de nombreux poèmes enflammés et déchirant d'amour.

Nous ne sommes pas rentrées dans la maison mais avons rêvé un long moment sur la plage.  Le vent d'une mer d'hiver nous fouettant les idées, le brouhaha des vagues nous retournant les émotions. Les yeux rivés vers l'horizon brouillé par le soleil, nous nous sommes offert une parenthèse poétique.

Au retour, nous nous sommes arrêtées dans un petit village de pêcheur : Quintay. Tel un cliché, nous avons dégusté des fruits de mer face au couché de soleil alors qu'un pêcheur dépeçait un poisson à nos pieds. Une journée romantique entre copines en somme.


vendredi 27 juillet 2012

Faillite

La nouvelle du jour vient d'un surprenant mail. Mon avion pour la France repart de Buenos Aires, pour cela j'avais donc acheté un billet aller-retour Buenos Aires/Santiago de Chile. Or la compagnie vient de faire faillite. Plus de tunes, plus d'avion,  donc plus de billet  pour Buenos Aires...

mardi 24 juillet 2012

La Tirana

Une petite absence sur ce blog. La raison : une virée dans le Nord du pays avec Elisa.
Pour quelques jours nous avons pris nos petits sacs à dos et sommes parties de Valparaiso.

Le Chili ne fait certes que 130 Km de large, de l'océan à la cordillère, mais s'étend sur des milliers de kilomètres en longueur. Cette géographie atypique fait du Chili un pays aux Mille et Un paysages.
Et pour vadrouiller dans cette bande de terre le bus est le moyen le plus économique et le plus pratique. Ni une ni deux, nous sommes donc parties au petit matin de Valparaiso pour arriver 24 heures plus tard tout au Nord, à Iquique. Nous avons longé l'océan pendant des heures. Des étendues vierges. De temps à autre des petites maisons de pêcheurs, des villages comme laissés là par hasard. Pour nous, un voyage fait de rêveries, les yeux perdus dans le paysage, parsemé de siestes et de discussions enflammées.
Arrivée à Iquique, à l'aube, c'est l'été, le désert. Les rues sont vides. Atmosphère étrange d'une ville inconnue qui se lève. On se glisse jusqu'à la place principale. Aucun café ouvert pour le moment. Encore engourdies par les ronronnements du bus, on prépare la journée.
Quelques minutes plus tard, départ pour la Tirana. Un clown nous fait nous assoir dans un bus.
La Tirana. Un petit village à 72 Km de la ville d'Iquique. Au milieu de la poussière du désert quelques centaines de personnes peuplent les petites maisons. Mais chaque année, près de 200 000 personnes viennent ici honorer la Vierge. Une fête religieuse, populaire, pleine de danses, de musique et de convivialité.  Les plus fanatiques rejoignent l'Eglise du village par le chemin de croix. En plein cagnard, certains marchent mais d'autres rampent.
Pour profiter de la fête plus longtemps nous avons planté notre tente aux abords du village.  Notre voisine de campement nous demande, tout en surveillant sa popote sur le feux,  d'où on vient. A notre réponse "Francia" son mari s'interroge : "c'est où ça ?", sa femme lui répond d'un air assuré : "c'est loin, par là...".
La journée, le soleil était de la partie, alors facile de nous repérer avec notre peau blanche, notre T-shirt sur la tête et nos lunettes de soleil, ce qui au passage a bien fait rire notre voisine de tente.
Mais la nuit, autre histoire. Alors que les danseurs continuaient leurs pirouettes, après avoir priés devant l'Eglise, la chaleur a laissé place à un froid désertique. Le seul moyen de se réchauffer, se coller l'une à l'autre sur notre matelas de cailloux et attendre que le soleil se lève. Mais le froid ne nous a évidemment pas empêché de dormir. Il nous en faut plus tout de même. Le lendemain ptit-déj' sur la place de l'Eglise. Dans leurs costumes colorés, sous leurs masques de diable les danseurs étaient encore là.


Des dizaines de vendeurs ambulants ont fait le déplacement jusqu'à la Tirana



Tout le village s'organise pour recevoir les visiteurs










L'après-midi nous l'avons passé dans le ciel. Nous avons volé en parapente. Expérience inédite et incroyable. Pour moi, un moment de détente absolue, pour Elisa euphorie d'oiseau.


Nous avons ensuite continué chacune notre chemin. Moi retour à Valparaiso, Elisa a pris la direction du désert d'Atacama pour approcher les geysers et la Vallée de la Lune.





lundi 16 juillet 2012

Iquique

Apres 24 heures de bus nous  voila  tout au nord du pays à Iquique, nous  vous raconterons tout ça plus  tard!

samedi 14 juillet 2012

Fête nationale

-"Alors vous allez faire quoi pour le 14 Juillet ?" Me demande enjoué un Chilien.
- "heu.. c'est pas très important." J'ose dire.
                                             - Yeux écarquillés du Chilien! -
Il faut dire que le sentiment national, le patriotisme, est plus présent ici que sur le vieux continent. 
- "Mais ici pour la fête nationale le pays s'arrête pendant trois jours, nous sommes tous amis, c'est la folie!" s'enflamme mon interlocuteur.

Sinon, à mon grand plaisir Elisa est arrivée hier. Après une sieste de Jet Lag nous sommes allées gouter au Pisco, la boisson d'ici, ou du Pérou, dépend de quel côté on se place et de son degré de patriotisme.  
Rencontre avec des fanatiques de foot qui nous ont chanté la Marseillaise. Et on ferme la boucle. 

                                Je vous laisse aujourd'hui sur une petite vue croisée l'autre jour. 

lundi 9 juillet 2012

Des ascenseurs et des escaliers

Valparaiso a de nombreux atouts qui la rende si charmante. Et l'un de ses points forts c'est sa physionomie, ses formes et ses courbes. Car comme vous l'avez compris maintenant la ville est composée de plusieurs collines, toutes regardant la mer. Chacune a son nom, et  à chacune sa classe social et ses couleurs. En contre bas de celles ci, se trouve le quartier appelé "le plan" : le centre ville. Plus d'agitation, des marchands ambulants, des costards, des cireurs de chaussures, des manifs et des commerces qui ferment leurs rideaux de fer quand les plus révoltés décident de rompre les vitres pour démontrer leur colère. Mais ça c'est une autre histoire que je vous raconterai plus tard.  

Alors pour aller du "plan" aux collines il faut s'armer d' une bonne paire de mollets. Et il existe plusieurs solutions pour entreprendre l'ascension. On peut par exemple prendre les routes, celles des voitures. Ou alors s'engouffrer dans l'un des "passages". Plus ou moins sombres, avec plus ou moins de tags, ils coupent en ligne droite la colline. Et au creux de ces passages, des ribambelles d'escaliers y trouvent refuge. A partir de la première marche le rythme de la marche se ralenti, on regarde la dernière avec envie, puis ses pieds. On sourit quand l'on croise un passant et on détourne le regard des deux amoureux qui ont fait escale ici. On respire l'odeur des fumeurs de joints postés dans un coin et on évite de riper dans un trou laissé par le temps. Arrivé en haut on se retourne pour regarder le panorama sur la baie.


Mais pour prendre de la hauteur il y aussi les "ascenseurs". Et ce sont là l'une des particularités de Valparaiso. Plus que des ascenseurs ce sont des petite cabines, en bois ou en taule, qui  grimpent plus d'une centaine de mètre sur un rail souvent rouillé. Au XX eme siècle on en comptait près d'une trentaine. Aujourd'hui ils ne sont plus que 15 et encore ils ne fonctionnent pas tous. En 2003 ils on été classés Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO. Avec ces funiculaires, en moins d'une minute et contre 300 pesos (pas de panique cela fait environ 50 centimes d'euros) on quitte le brouhaha du centre pour la quiétude des collines. 






Autre curiosité croisée en chemin.
Je ne les avais pas encore remarqués, pas très rassurants, mais partout dans la ville, près de l'eau, des panneaux indiquent des "voies d'évacuation" en cas de Tsunami. Cela veut dire quoi, courir dans les escaliers plus vite que la vague ? Dans ce cas là il me faut encore de l'entrainement... 






jeudi 5 juillet 2012

En image

Aujourd'hui pas de grands discours juste quelques clichés pris sur ma colline, cerro Alegre et cerro concepcion. 

Ma maison

marchand de légumes

La maison rouge

La sieste du travailleur

Triptyque 

La montée ensoleillée 

mercredi 4 juillet 2012

Conférence de presse

Aujourd'hui ce fut un grand jour. Jour de ma première conférence de presse chilienne. La raison : présentation d'un "cycle de ciné". 


Elle avait lieu à midi à Viña del mar, une station balnéaire à une dizaine de kilomètres de Valparaiso. 
Alors premiere étape : me rendre là bas. Après avoir demandé l'arrêt de bus à un marchand de journaux et être montée dans le mauvais, je me suis assise dans l’un des ces minibus vert et blanc qui longent la côte. Arrivée à Viña del mar, autre décor. Beaucoup plus de grandes tours et autant d'hôtels luxueux, mais toujours l'océan à perte de vue d'un côté et les montagnes de l'autre. 
J'hésite un peu sur le chemin mais je trouve enfin l'endroit : le restaurant Enjoy del mar! 
Vigile à la porte, attachée de presse souriante. 
Je rentre, me présente et m'assois. Je suis arrivée avec un peu de retard. Mais il semblerait qu'ici aussi - cf. Buenos Aires - la ponctualité ne soit pas de rigueur. Les journalistes s'affairent : montent leurs pieds, installent leurs caméras, gribouillent sur leurs calepins et font de faux réglages sur leurs appareils photos histoire de tuer le temps. 
Puis arrive la maire. Une dame sur-maquillée aux rides un peu trop tirées et à la mine faussement enjouée devant les flashs. 
Trois minutes top chrono de discours, fiches en main : le cycle de ciné c'est trop cool et tout le tintouin. On remballe, place aux toasts. J'en mange deux et je rentre sur ma colline. 

dimanche 1 juillet 2012

San pedro ou la fête de la mer

caleta portales

Ce week-end, les pêcheurs, les marins de Valparaiso célébraient la Saint Pedro et la Saint Pablo: leurs patrons. Et oui car Valparaiso c'est avant tout un port. Les nombreuses embarcations postées sur la côte le prouvent, les conteneurs de marchandises entassés aussi. Et puis le cris des mouettes et l'odeur salée de l'océan ne sont jamais bien loin.
Alors pour honorer le Saint de la mer, un week-end de festivités. Processions sur terre et en mer. Des couleurs, de la musique, du poisson et bien sûr des pêcheurs et leurs familles. Alors pour l'occasion je suis descendue de mon cerros (ma colline), pour voir de plus près cet événement populaire. 

Stand à poisson frit
Valparaiso vue du port


Des centaines de personnes en fête pour honorer les Saints de la mer et des pêcheurs 


 Les bateaux, décorés, sont mis à la mer. Plus d'une centaine de barques ont pris le départ.





Après une balade sur le port, je me suis glissée dans le petit marché aux fruits de mer. Sur les étales ont trouve de tout, poulpes, moules, crevettes, oursins et poissons en tout genre. Vous m'excuserez je ne connais pas tous les noms.