vendredi 29 juin 2012

Emménagement

Mission accomplie : j'ai une maison. Un toit sur la tête, une chambre, mais je n'irai pas jusqu'à dire un nid douillet. Les fines fenêtres laissent passer le froid sans retenue. 

En fait, c'est une sorte de grande maison, vieillotte, qui semble doucement tomber en lambeaux. A l'extérieur les murs sont orange et, comme c'est la norme ici, couverts de graffitis. A l'intérieur, les murs sont aussi peints dans un joyeux bordel. De très hauts murs, du parquet et une cheminée dans le salon. Fut un temps cette maison devait briller. Aujourd'hui elle est sobrement meublée de bric et de broc. 
Ma chambre, toute petite, tend vers un bleu passé. Les taches blanches laissent supposer des trous rebouchés. A côté de mon lit une place, un petit bureau et une petite armoire. La fenêtre donne sur la rue. Si je tords le cou je vois l’océan. Je partage cette maison avec plusieurs personnes. Je ne les ai pas toutes rencontrées. Enfin je crois. Car en fait, il s'agit d'une maison divisée en plusieurs appartements. Alors je n'ai pas fait encore le compte des habitants. Mais indéniablement l'invasion française a aussi sévi ici.
Bon, je résumerai bientôt cette vague description par une photo. Mais pour le moment faites marcher votre imagination.

Cette maison je l'ai trouvée hier. Je me promenais, sous un crachin parsemé d'éclaircies, quand je suis passée devant une petite affiche sur une fenêtre : "Je loue une chambre". Alors je sonne, je rentre et je visite. En sortant de l'appartement, le voisin sort de chez lui en me lançant : "Et moi aussi je loue des chambres !". Alors, je rentre, je visite et il me dit "j'en ai une aussi à l'étage". Alors je monte, mais je ne visite pas. Le mec ne trouve pas les clefs. Il m'enverra les photos plus tard. 
Après un court moment de réflexion je rappelle le gars pour lui dire que j'arrive demain, soit aujourd'hui. Alors j'ai fait mon « déménagement » mon sac sur le dos accompagnée du même crachin. 
Et pour m'approprier les lieux, j'ai commencé par une sieste dans le petit lit. 

mercredi 27 juin 2012

Arrivée à Valparaiso


 Le charme a encore frappé. Cette ville est décidément incroyablement envoutante. 

Vue sur l'océan depuis la fenêtre de mon auberge
Vous l'avez compris : je viens d'arriver à Valparaiso. Après une très courte nuit, ayant fêté mon départ au comptoir du Troquet de Henry : ma deuxième maison pendant ces quelques jours à Buenos Aires, j'ai pris l'avion pour Santiago de Chile. J’ai choisi l’avion car le billet est quasiment au même prix que le bus mais le voyage dure 20 heures de moins… Par contre j'avais une escale à Montevideo (Uruguay). Une escale qui m'aura couté 40 dollars.  Car la tête dans le brouillard, sage comme un mouton, j'ai suivi le troupeau et j'ai passé la douane. Alors qu'étant en correspondance je devais rester dans la zone de transfert. Afin de repasser en salle d'embarquement, et continuer mon voyage, j'ai du payer les taxes d'aéroport. Enervée je me suis consolée en me disant que j’avais deux tampons uruguayens, un d'entrée et un de sortie, à 10 minutes d'intervalle.

La cordillère des Andes vue du ciel

Montevideo - Santiago de Chile : 2h d'avion. Mais c’est surtout un voyage féérique. Une vue du ciel à couper le souffle. A mi chemin, l'hôtesse de l'air annonce au micro : attachez vos ceintures nous allons traverser la cordillère des Andes! Au final peu de turbulences mais des cimes enneigées à perte de vue. 
Une fois arrivée en terre chilienne j'ai pris un bus, 1h20, pour aller à Valparaiso. Cette fois ci je ne peux pas vous décrire le paysage, le sommeil a eu raison de ma curiosité.
Et me voila maintenant dans un dortoir d'une auberge de jeunesse. Impatiente de continuer cette aventure chilienne. Première étape qui commence demain : trouver une maison. Et cela avant le premier Juillet, date du début du stage. Le défi est lancé. 

jeudi 21 juin 2012

Un jour férié, un asado

un maté et du soleil


Hier, « journée nationale du drapeau ». Et oui rien que ça. Pour honorer la bannière : un jour férié bien évidemment.
Alors pour cette journée patriotique, le froid s'est éclipsé 24 heures, laissant une trêve printanière à la ville.
Moi, j'ai filé vers le sud de la capitale. A l'assaut de la périphérie, plus précisément à Bernal. Après une heure de bus je suis arrivée dans un quartier résidentiel, peuplé d'étudiants et de mamies. A cet endroit, la ville reprend des dimensions humaines, tout le monde se salue et se reconnait. Une autre ambiance, une autre image de Buenos Aires  m'est alors apparue.
J’ai passé la journée chez les grands-parents d'une copine argentine à manger le traditionnel et inévitable asado (barbecue). Décidément, tous les prétextes sont bons pour allumer la Parilla. 



Après avoir ingurgité une quantité incroyable de viande "la plus bonne du monde" selon les propos du grand père, petite parenthèse artistique. L’amie argentine peignant les murs de l’un des bars du quartier. 



samedi 16 juin 2012

Vue d'en haut

Voila presque une semaine que je suis à Buenos Aires. Je suis hébergée chez une copine qui vit au 15ème étage dans le quartier d'Almagro. Perchée sur cette tour de béton la vue est imprenable. Contempler cet océan d'immeuble, s'imaginer la vie de chacun, rangé dans sa petite case, est l'une de mes activités préférées depuis que je suis là. Pour apprécier la météo du jour, cela est aussi très pratique. 





jeudi 14 juin 2012

Musée Malba



Premier étage du musée Malba

Hier, journée culturelle et journée de marche. 
Il y a deux ans, je n'avais pas poussé la porte de tous les musées, alors pour rectifier cet impair, hier je suis allée au Malba. Un musée d'art contemporain latino américain.

Pour s'imprégner de la ville, choper des odeurs à la volée, saisir des moments de vie, rien de tel que de marcher le long des rues quadrillées. Alors je me suis faufilée à travers la pollution pour me rendre dans ce beau musée. Mais pas de chance, un des deux étages était fermé. Par contre le mercredi c'est gratuit pour les étudiants. 

Dans le musée, interdiction de prendre des photos. J'en ai pris, jusqu'au moment ou le charmant monsieur assis sur sa chaise a relevé les yeux de son Smartphone. C’est là que j'ai pris un air innocent et ai rangé l'appareil. 
Voilà donc, un petit aperçu de ce musée surprenant. 








En chemin j'ai fait une petite pause dans un café. Près du musée. Autant dire dans les beaux quartiers. Pour accompagner mon café, j'ai pris le journal : Clarin. En pages internationales, Hollande et les législatives. Mais aussi un article sur "l'affaire" Valérie Trierweiler et Ségolène Royal. J'ai alors appris que notre première dame de France avait un père qui avait un jambe en moins, et que S. Royal avait demandé à ses parents de divorcer lorsqu'elle avait 19 ans... Que d'apprentissages aujourd'hui! 


Café journal

lundi 11 juin 2012

Comme dans mes souvenirs

Mi Buenos Aires querido, voilà je t'ai retrouvé, comme si je ne t'avais jamais quitté. 
Au premier coup d'œil il semblerait que presque rien n'a bougé, les collectivos (bus) font toujours autant de bruit, les kioskos (petite boutique qui vend de tout) restent ouverts à l’infini, l'enchevêtrement de maisons et d'immeubles immuable, les trottoirs défoncés sont toujours remplis de surprises, les ramasseurs de cartons, infatigables, entassent leur trésor sur leur charriot, tout est là. 

En revanche, si quelque chose a bien changé, ce sont les prix. Tout a augmenté. Pour preuve, l'empanadas (sorte de petit beignet - spécialité culinaire d’ici - rempli au choix de fromage, de viande, de jambon…) est à 5 pesos (un peu moins d'un euro) alors qu'elle ne coûtait que 3 pesos il y a deux ans. 

Cela fait deux jours que je suis ici. L'espagnol revient petit à petit. J’ai revu les copines, bu mon premier maté. Je retrouve mes marques dans ce grand capharnaüm porteno : avide de nouvelles expériences argentines.
Par chance le soleil m'accompagne, le froid aussi, mais c’est largement supportable. 


jeudi 7 juin 2012

J -1


Plus qu'une journée sur le plancher des vaches. 
Ma valise est faite, 17 kilos, ça ne déborde presque pas. Mais le choix fût rude, car je m'envole pour l'hiver, les pulls prennent de la place. 
Pincement au cœur, petites inquiétudes mais grande hâte. Sensation d'avant départ connue et appétissante. Alors, prochain message depuis l'Argentine. Je vous dis donc à très bientôt.