samedi 19 juin 2010

Vamos Argentina!

Juste un petit message en passant, entre deux révisions, pour vous parler de l'événement du moment. Je veux parler évidemment de la coupe du monde de foot!

La France éliminée, ou presque, et au vu des résultats de l'Argentine je décide donc de supporter ces derniers. Après tout j'ai un visa jusqu' à Juillet.
Surtout qu' ici la coupe du monde n'est pas prise à la légère.

Le premier match, je l'ai vu sur l'écran géant qu' ils ont installé sur une des places, le deuxième dans mon café préféré. A l' hippopotamo. Peu importe l'heure matinale, tout le monde est au rendez-vous et se sert autours des tables.

Les serveurs avaient évidemment quitté leur tablier noir pour le remplacer par le tee shirt de l' Argentine. Les yeux rivés vers la petite télé le coup d'envoi est lancé.

Suivre un match de foot parmi les argentins est le meilleur moyen d'apprendre les insultes du pays. Alors en plus de "l'émotion" du match j'enrichis mon vocabulaire si c'est pas super la coupe du monde!

Mais le plus surprenant c'est comment la ville s'arrête au moment d'un match, commerces fermés, cours suspendus, bus vides, tout le monde derrière sa télé ou suspendu à sa radio et prêt à crier "goooooooooooooooooooooooooooooool"!

En sortant de mon café la dernière fois je suis allée au kiosque à côté, ils avaient fermé boutique pour ne pas être déconcentrés, à l'intérieur en plus du vendeur, la boulangère et la dame de la laverie étaient rivés sur l'écran.

Au delà de toutes les polémiques autours du foot, tout ce fric, c'est quand même un moment assez particulier et fédérateur. Du moins lors des victoires.

Alors pour finir je veux juste dire "vamos vamos Argenti na!"

jeudi 10 juin 2010

Universidad del salvador ou étudier en Argentine

En pensant à ce petit blog qui m' a accompagné tout au long de cette année je me suis rendu compte que je vous ai très peu parlé de mon expérience d'étudiante ici. Après tout c'est le but premier de ma présence au pays de la viande, du maté et du tango.
Lorsqu'un argentin me demande "mais qu' est ce que tu fais ici ?" ( sous entendu : mais pourquoi as tu quitté le vieux continent nan de dieu, là bas où tout est mieux?) ma première réponse est : "heuu j'étudie, la politique. A ma réponse la plupart du temps mon interlocuteur ouvre de grands yeux "POLITIQUE ici.." avant d'éclater de rire.

Même si mon air reste peu convaincu et convaincant, car il est vrai que d'autres raisons m'ont amené à avoir la tête à l'envers pendant un an (j'entends être dans l'hémisphère sud) je tiens à dire pour ma défense que ces derniers temps les cours c'est presque mon unique activité.
Alors pour faire taire les mauvaises langues qui disent que je glande je vais vous raconter un peu ce qu'est pour moi étudier à Buenos Aires.
Réflexion faite, ça va peut être plus les attiser...

Tout d'abord il faut que vous sachiez que la fac dans laquelle je fais mon échange est une fac privée, catho, dans le centre de Buenos Aires alors autant dire très peu représentative de "la fac en Argentine".


Ce petit point éclairci, je vais commencer par vous raconter un cours X, peu différent des cours Y Z mais aussi W!
Admettons début du cours 9h, du moins en théorie, tu te pointes donc à 9h10 car vous savez les bouchons, la pluie, les manifs tout ça tout ça. Tu salues le portier, le mec en costume de policier qui lit le journal à l'entrée, tu montes à ta salle (ou tu prends l'ascenseur selon) et tu t'assois dans le brouhaha. (petite note personnelle je déteste le brouhaha en espagnol car je comprends rien!) On est donc tous assis derrière nos petites tables individuelles, faudrait que je vous montre une photo elles me font trop marrer ces tables, mais bon vous savez tous qu'il m'en faut peu!


Bon, le prof arrive quelques minutes après (les plus professionnels sont déjà là), mais vous savez les bouchons, la pluie, les manifs...

Une fois le calme retrouvé le prof sort ses affaires, et oui un prof amène toujours plein de papiers jaunes et de livres cornés, dont il ne se sert pas mais ça le fait tout de suite plus. Alors commence une petite discussion sur les bouchons, la pluie, les manifs.

Enfin on se met à travailler, à écouter le prof, mais les étudiants ne comptent pas laisser défiler toutes ces informations sans être certains d'avoir bien compris.
Alors ils interviennent, posent des questions, débattent. Pour moi, habituée des amphis
silencieux de 200 personnes écoutant le sacrosaint de la parole académique, habituée de ranger mes affaires lorsque le prof demande à l'assemblée muette "y a t il des questions?", ça m' a surprise.
Donc questions/réponses/questions/répo../questions/questi../questions, tout le monde est bien fatigué, alors petite récrée!
Vingt minutes plus tard le cours recommence mais 10 minutes avant la fin le prof fait la moue en regardant sa montre et d'un air presque triste à l' idée d' affronter les bouchons, la pluie et les manifs il lance : "bon je n' ai pas le temps de commencer la nouvelle partie alors on va s arrêter là pour aujourd'hui".
Il est 11h moins dix et trois lignes dans le cahier!


Ok, ok je caricature, bien évidemment que tous les cours ne sont pas comme ça. Pour dire vrai je m'inspire surtout d'un! Mais il m'est tout de même arrivé d'entrer en cours et que le prof dise "bon on va commencer par la récrée aujourd'hui" ou alors une prof arrivant avec trois quarts d'heure de retard "nan mais c'est la faute de mes talons" ou dans la catégorie questions pertinentes des élèves ; "et monsieur les fumeurs de joints sont-ils post-modernes?", étudiants français auriez-vous eu le culot de demander ça?


D'un point de vue plus personnel, j'aime certains cours ici et d'autres me sortent pas les trous de nez! Certains profs sont vraiment intéressants et d'autres pffff.... Je suis en fac de sciences politiques et journalisme alors ça m'intéresse mais n'oublions pas que tout est en espagnol, alors des fois je comprends tout c'est trop génial et d'autres j'entends juste un bruit de fond imperceptible!
Juste pour l'anecdote, l'autre jour le prof parlait d'un "Lépén", me regardant, sachant que je suis française, il me dit "c'est ça hein?" et moi arrachée de mes rêveries conceptuelles je réponds "heu nan ça me dit rien, enfin peut être". Avant que je capte qu'il parlait de Le pen!

Et puis les horaires c'est tout un thème, soit cours le matin, et tu as toute la journée pour faire la sieste ( récompense de s'être levé à l'aube pour affronter les bouchons, la pluie et les manifs) ou le soir, tard très tard pour la marmotte que je suis (de 18à 22h!).

En ce moment ce sont les partiels, dossiers à faire à la maison ou devoirs sur table (je dirais même plus devoirs sur mini table, vraiment faut je vous montre une photo!). Le barème est sur 10 et franchement, du moins pour les "pauvres-étrangers-moitié-débiles-qui-comprennent-rien" comme moi, car oui des fois on à l'air débile, c'est vraiment pas difficile de se taper des notes du tonnerre! Bon pour ce semestre je me prononce pas encore... Mais ça faisait depuis le CE2 que j' avais pas eu un 10/10! Il manquait plus que le petit bonhomme qui sourit à côté!

Bref, les cours sont biens mais pas toujours et il en va de même pour mes camarades de classe. Si j'ai rencontré des personnes vraiment super cette année ça n'aura pas été entre les murs du "Sauveur" ( > nom de ma fac).

mardi 1 juin 2010

paroles de murs

Dans beaucoup de villes les "murs parlent", Buenos Aires ne fait pas l'exception et je dirais même qu'elle excelle dans le domaine. Ils parlent tout en couleur, parfois ils ironisent ou s'insurgent, ils pleurent ou s'enflamment d'amour! On ne s'ennuie donc pas à déambuler devant ce spectacle urbain, devant ces murs si expressifs, sans cesse renouvelés.

Quelques morceaux de murs (probablement pas les meilleurs, car pas toujours mon appareil sur moi, et le mur est timide alors quand je suis munie de mon appareil ils se cachent! :





(dans le "microcentro", marrant de reconnaitre des signatures croisées à quelques murs de là)



(à la boca)



(récoléta, ou l'indigène tatouée)




Ne pense pas! répète ce que moi je dis.







( à Palermo)








(San telmo, première photo : Par Amour, utilise des préservatifs/ deuxième photos: vive l'anarchie)



Le mange courrier







( en sortant de chez moi, première photo : c'est en luttant que le peuple avance)