mercredi 31 mars 2010

Gravire les sommets!

Je ne vous ai pas encore parlé de ma nouvelle activité!

Derrière chez moi se cachait une sorte de gymnase, sport en salle et tout le tatouin, mais tout au fond une fois les terrains de tennis passés (en vrai c'est pas du tennis mais un truc bizarre ça s' appelle padle ou un truc dans le genre), se trouve un mur d escalade!

Et oui je me suis mise à l'escalade, et c'est trop bon!!! Plus dur que je ne le pensais mais rempli de sensations variées! Nouveau chapitre de "comment combler son emploi du temps en Argentine" ; Florine escalade.

mercredi 24 mars 2010

24 Mars - jour férié



~~ Aujourd'hui jour férié mais triste jour ~~
jour de la Mémoire pour la Vérité et la Justice

Un jour sans travail pour se souvenir du premier jour de la dernière dictature militaire. Journée pour se souvenir de tous les "disparus" de cette triste et sombre époque de l'histoire argentine.

On ne connait pas souvent très bien l'histoire de l'Argentine. Avant d'arriver ici j'en savais très peu, et pourtant dans ce grand pays ce sont passées bien de tristes choses qui ne nous sont pas si lointaine. Car effet c'est en 1983 que ce régime répressif prend fin. Une histoire encore palpable dans l'Argentine d' aujourd'hui, un pays qui porte les séquelles de cette époque.

L'histoire politique de l'argentine est ponctuée de coups militaires, d'avancées libérales et de reculs conservateurs, elle est aussi marquée par ce qu'on appellera plus tard des "grands personnages", autrement dit des leaders politiques qui ont joué un rôle déterminent dans le chemin de ce jeune pays, le nom des rues sont là pour nous le rappeler, on pense alors à Yrigoyen ou à Juan Peron ou encore à sa femme Eva Peron.
Mais l'histoire Argentine est aussi marquée par des mouvements de résistance, des groupes armés d'extrême gauche, des mouvements anarchistes qui prennent de l'importance dans les années 70, à cela s'ajoute aussi des groupes d'extrême droite. L' Argentine s'engouffre alors dans un cycle de violence qui alimente ce climat lourd préalable à la dictature.

C 'est en 1973 dans ce contexte d'instabilité politique et économique que prend place la dictature militaire. Renversant alors le gouvernement d'Isabelle Peron (autre femme de Juan Peron), les juntes militaires vont se succéder pour faire vivre à l' Argentine probablement ses plus tristes années.
Un coup d' État venant s'ajouter aux expériences des pays voisins (dictature Uruguayenne, Chilienne, Brésilienne et Bolivienne), soutenu par l' Eglise catholique, reprenant la rhétorique national-catholique, anti-communiste, flirtant avec l' antisémitisme pour les plus radicaux.

Dans ce régime rigide qui se met en place, la machine répressive est alors bien huilée et carbure à plein régime en dehors de tout cadre juridique. L'espace public est verrouillé. Les tentatives d'opposition réprimées.
On estime à 30 000 les personnes que l'on appelle "disparus", tous ces hommes et ces femmes qui tentant d' exprimer leur opposition disparurent de manière suspecte pour, dans la plupart du temps, être condamnés à une mort loin des yeux de tous, sans trace ni sépulture ( procédés utilisé lors de la guerre d' Algérie par l'administration française... ), mais on compte aussi 15 000 fusillés, 9 000 prisonniers politiques, 1 500 000 exilés, tout cela pour une population de 30 millions d'habitants.
Autre fait de cette époque est "l'adoption" d'enfants de disparus par des familles proches du pouvoir, et là je vous recommande vivement la lecture de Luz ou la vie sauvage d' Elsa Osorio (auteur argentine).

La dictature prend fin suite à l'initiative militaire prise par les dirigeants.
Face à la chute continue de sa popularité la junte pense pouvoir gagner en légitimité grâce à une victoire militaire. L' Argentine déclare alors la guerre au Royaume-uni à propos de la petite île des "malvinas" (malouines) pensant ainsi s'offrir une victoire facile. Mais à la surprise des militaires le Royaume-uni, avec à sa tête Teacher, réplique de suite et écrase les troupes argentines, laissant de nouveaux cadavres...
Cette défaite militaire entraine le contraire des aspirations des dirigeants et précipite la fin du régime, ce qui donnera lieu à la transition démocratique.

Comme après toutes expériences dictatoriales et conflits armés le problème des réparations, du souvenir et de la mémoire hantent les politiques futures.
Persistent alors aujourd'hui en Argentine les questions concernant la mémoire des victimes disparues celles des familles des disparus mais surtout la reconnaissance et le jugement des militaires. D'autant plus délicat que la plupart des contemporains sont touchés, de prêt ou de loin, par la dictature. Un vaste chemin épineux, qui dépend des volontés politiques de chaque dirigeant. C'est donc dans cette optique que le 24 Mars fut déclaré jour férié par le président Kirchner en 2006.
Un jour pour se souvenir, et peut être pour vous de connaitre cette histoire parfois méconnue mais pour la moins tragique.




mardi 23 mars 2010

La grande découverte

Aujourd'hui à court de monnaie en rentrant de la fac, affamée, sans imagination pour trouver ces précieuses pièces qui pourraient me ramener chez moi, je décide de rentrer dans une banque pour changer mon billet en métal. Le banquier me dirige alors vers ce qui sera ma grande découverte du jour, une machine qui change ton billet en pièces, tout cela accompagné de l'inévitable clin d'œil, oui oui même le banquier! Il est tout de même précisé sur la machine "pas plus de 20 pesos par personne"!
Comment je n' ai pas appris l'existence de ces trésors plus tôt? Enfin bon mieux vaut tard que jamais et puis qu' importe me voila maintenant avec mon porte monnaie qui fait glingling! humm pas certaine de la retranscription du bruit des pièces qui s'entrechoquent...

samedi 20 mars 2010

petite discussion climat...

Non pas que ma vie ne soit pas passionnante, non pas que je n'aurais rien à vous raconter de palpitant, je vais vous parler un petit peu du "temps qu'il fait... " (Et promis ce n'est pas pour vous narguer!)

"pfff vas y remballe on s'en fou!" pensez-vous, et bien nan je vais continuer car je suis sûre que mon petit article de "mémère" va intéresser quelqu'un qui n'avait rien à faire en ce moment précis et peut même renseigner ceux qui viennent me rendre visite!

Donc, comme vous le saviez, ici c'est encore l'été, mais ce n'est plus l'été qui rime avec "terrasse jusqu'à deux heures du matin en débardeur, bercé du doux chant des cigales."
Car si Janvier et Février sont les mois les plus chauds, ces derniers jours cela a tendance à se rafraichir surtout la nuit et le matin, il y a même quelques petits nuages pour cacher le soleil!

Bon ce point de toute importance eclairci il faut aussi que je vous dise que l'une des particularités de Buenos Aires c'est l'humidité, nous sommes prêt du rio de la plata, une grande rivière, tellement grande que j'ai cru que c'était la mer moi, et de l'autre côté de ce rio c'est l' Urugay (cf : article colonia Urugay). C' est donc, entre autre, à cause de toute cette eau que l'air est souvent très lourd très humide dans la capitale Argentine! Et qui dit humidité dit.... "saleté de moustiques". ( ( mais ouai quoi pourquoi y'a qu'moi qui m'fait bouffer dans la maison, et surtout les pieds, ça doit etre mon odeur de pieds irresistible! )) C'est pour ça qu'en ville il y a pas mal d'affiches accrochées pour prévenir de la "dengue".

A l'humidité il faut rajouter la pollution qui se fait sentir des fois. La fumée noire que crachent les bus quand ils manquent de vous tailler un short a de quoi vous aveugler pendant quelques instants et vous décrocher une petite toux. Cependant en règle général ça reste supportable! C'est surtout le bruit, plutôt une pollution sonore, qui peut gâcher un petit tour en ville, pour s'entendre en marchant il faut crier et faire des grands gestes et tout cela en regardant ses pieds et slalomant entres tout les obstacles que peut t'offrir un trottoir argentin, je vous laisse dresser la liste (et dire que les argentines sont souvent perchées sur leurs talons!) alors moi je reste à la maison, sur la patio tu es tranquille au moins!

Bon mais ce que je voulais vous dire en fait, pour en revenir au temps, c'est que il y a un truc surprenant ici, je dirais même plus incroyable... hein hein vous voulez savoir (ha nan vous avez déjà fermé la page car "on s'en fou" vous vous êtes dit aux premières lignes!)
Pour ceux qui ont résisté et bien ce truc de fou, c'est les orages... qui sont relativement fréquents ces derniers temps! ( Ne soyez pas déçus si ce n'était que ça!)
Mais je vous assure que c'est surprenant, imaginez vous une belle journée d' été, le ciel bleu, des tongues , des lunettes de soleil, pleins de glaciers au coin des rues, des parcs remplis de gens bronzés ... pop pop pop je m'égare (et puis je m'étais promis de pas vous narguer) donc il y a tout de même un petit vent rafraichissant et ... ce vent devient plus violent alors de gros nuages arrivent et sans avoir le temps de sortir son parapluie il pleut, mais des pluies comme j'ai jamais vu, beaucoup beaucoup d'eau, des bruits de tonnerre qui font presque peur, un ciel tout gris presque noir et cela pendant quelques heures, des fois une nuit. Et hop comme si de rien était la maison est inondée et le ciel bleu est revenu!
Dans les rues c'est alors le chaos, car il n'y a pas de containaire pour les poubelles, elles se posent à même le trottoir, (un indice pour la liste des obstacles) les bouches d'évacuations d'eau génneralement bouchées, cet orage qui arrive sans prevenir entraine donc un joyeux bordel.

Je vous met une photo de ma maison entrain de s' inonder le jour ou on voulait faire un "asado" (barbeuk) pour les 20 ans d'un colloc, ba on l'a fait au four du coup! (Et ben vous savez quoi c'était trop bon!!!!!!!!!!!!)

Bon vu qu'on est parti pour discuter climat, j'ai entendu à la radio (française) que chez vous ça se réchauffe un peu, et bien me voila ravie! oui oui je sais vous vous dîtes que c'est d'une grande utilité d'écouter la météo française en Argentine! Mais c'est pour me sentir plus prêt de vous les amis!!

dimanche 14 mars 2010

deuxième partie, le sud de Salta

Pour finir l'épisode vacances sur ce blog, je vais vous raconter la suite du voyage avec Arthur. Je m'étais arrêtée au Nord de Salta alors maintenant le sud avec la quebrada de Cafayate.

Pour aller jusqu' à ce petit village il faut, comme toujours, prendre un bus qui traverse une diversité de paysages incroyables. Cela commence par une forêt dense, avec en premier plan des hectares de vignes ou de tabac, de petits villages déserts peuplés seulement de quelques âmes, d'hommes ou d'ânes, de gamins en vélo et de vieillards en canne.


Ensuite le paysage devient plus sec, les arbres se transforment en cactus et la terre rougit... Les maisons se font plus rares, pour ensuite rentrer au cœur même des gorges de Cafayate... Pas de photos tout de suite car à ce moment là du voyage on fermait les yeux car on avait le projet de refaire cette route en vélo le lendemain, alors on ne voulait pas s'épuiser en "Ho c'est beau" tout de suite!
Arrivés à Cafayate, une fois l' hôtel trouvé, nous louons nos vélos, dégustons les vins des bodegas voisines et visitons la ville.






Gros dodo, réveil matinal et déception... Il pleut des cordes. "on y va? que fait on? ", mais tels des aventuriers hors pair on se dit que c'est pas une tite tempête qui va nous empêcher de faire nos 50 KM en vélo nan mais ho!! On s'équipe, c'est à dire que l' on s'achète des ponchos en plastique, façon parc d'Asterix et on met nos pantalons dans nos chaussettes, je vous l'ai dit qu'on était des aventuriers nan?
Alors nous voila partis, et morale de l'histoire on a bien fait car on a presque eu chaud sur la fin!
Des cavités, des roches aux formes incroyables, des descentes, des montées aussi, des animaux, voila le programme de cette journée.


Après la première montée!!


Devant "le château", alors oui je fais ma princesse!


Le moment fort de la journée, traverser cette rivière formée par les pluies, Arthur plus malin avait enlevé ses chaussures, moi nan...


Ça mérite bien une pause casse croute!
Ces roches sont habitées par des jolis petits oiseaux verts et bleus où ils y creusent leurs nids.


Le lendemain, le 26 Février, nous décidons de fêter l'anniversaire d'Arthur au cœur des ruines du peuple Quilmes. Un peuple qui a lutté tour à tour contre l'invasion des Incas puis des Espagnols pour finir après de longues années de combat écrabouillé. Ils ont été contraint à l'exil et ont marché jusqu' à Buenos Aires, où les survivants ont commencé à construire la ville...
Le site a été longtemps aux mains de l' Etat, mais depuis peu les peuples indigènes de la région ont revendiqué la propriété de ces terres comme appartenant à leurs ancêtres et donc se veulent les seuls légitimes propriétaires. Ils se sont donc emparés du site pour l'auto gérer, ont ainsi fermé l'hôtel de luxe et le restaurant qui s'y trouvait. Un peuple combattant vous disais-je!
Pour y accéder il faut une voiture, ou ... marcher, nous avons choisit cette deuxième alternative à l'aller et nous nous sommes fait ramenés par un couple de Français retraités au retour!

Notre interprétation de la famille Quilmes, la maman et le papa!


Nous finirons la journée au clair de lune dans le jardin de notre hostel!


Nous fermons la boucle, revenons à Salta d'où nous prenons notre avion qui nous ramènera à Buenos Aires. Lorsqu'on était à Salta la terre a tremblé, tout le monde était paniqué, mais nous on a rien senti!


Et ici s'achève cette traversée du Nord Argentin...

Rentrée

Aujourd'hui, Dimanche, c'est un grand jour, c'est le dernier jour des vacances les plus longues de ma vie jusqu'à maintenant. Demain, ma deuxième rentrée à Buenos Aires, le second semestre, la seconde partie de ce périple mais aussi la fin...
Après plus de trois mois de voyages, de découvertes, de rencontres je retourne à mes cours, à la connaissance!
Je me suis, pour l'instant, concocté un emploi du temps relativement chargé, mais j'ai deux semaines pour choisir les cours qui me plaisent le plus et éliminer les autres. En plus des cours de la fac je me suis aussi inscrite à un cours de photos.
Alors que en septembre la rentrée est synonyme de pull, voir de manteau, ici c'est toujours sandales et débardeurs mais par contre il reste un inchangé, quelque chose qui me suit depuis le CP. Le petit noeud dans le ventre si particulier de la rentrée et les eternelles questions; comment vont etre les profs, et les autres elèves, et ici se rajoute la question "vais je comprendre les cours?".
Donc si vous avez bien suivi, hier soir c'était aussi mon dernier Samedi soir de vacances. Nous avons fait un repas tous ensemble à la maison et ensuite je suis sortie avec Nacha une des collocs. Nous sommes sorties de Buenos Aires capital pour aller à une fête dans une maison de campagne. Une fois passé la banlieu populaire on arrive dans cette fête privée ... avec bar gratuit, gardien de parking, vigile à l'entrée, piscine dans le jardin, DJ ... J'aurai connu une autre réalité de cette Argentine aux milles facettes...
Pour finir une photo de notre tablée ( Jorge, Argentine, le plus vieux de la maison, mais qui s'en va bientôt, Nacha, Argentine, Fanny, France, Gonzalo, Argentine, Pablo Mexique, Paulina Mexique, Rainu qui marche le plus petit de la maison, Argentine, Juan Argentine, Maria Espagne)

dimanche 7 mars 2010

Sur un air de Tango

La place Dorego, la fameuse place de San telmo, accueille nombreuses terrasses à touristes, artisans en tout genre et les inévitables antiquaires du Dimanche. Mais aujourd'hui, le temps d'une soirée elle a aussi bercée une milonga.
Une milonga, c'est une parenthèse dans le temps, un moment donné aux amateurs et aux professionnels de Tango pour s'exercer à leur art, à leur passion, enfin pour danser quoi...
On peut y venir seul, accompagné, quelque soit son âge, chaussé de ses chaussures à talons pour les femmes, mais aussi dans sa tenue quotidienne. Alors commence le jeu de regard pour trouver sa cavalière, des couples, parfois improbables se forment alors, et le temps de plusieurs chansons on ferme les yeux, ou les garde bien ouverts selon, et on se laisse porter par la musique suivant le pas de l'autre.
Ensuite comme des fantômes tout ce petit monde s'en va, laissant comme une trace de mélodie, un petit bout d'avant, un air de Tango...