mardi 25 mai 2010

"Bicentenario" , ou l'anniversaire d'un pays.

Mardi soir, dernier jour de ce long week-end.
Le 25 Mai 1810 l'Argentine se libérait de la couronne d'Espagne. 2oo ans plus tard Buenos Aires s'arrête pendant 4 jours pour commémorer la naissance du pays.

La grande avenue "9 de Julio" bloquée, des défilés, des concerts, des spectacles.

Mais surtout des gens, des Argentins, ceux qui font le pays.




Le bicentenaire, c'est aussi le moment de raviver les symboles nationaux, les personnages de l' histoire officielle. Dont les Argentins ne sont pas peu fiers.

(Nous faisons réalité le pays dont ils ont rêvé)

Fêter les 200 ans du pays c'est une chose, dépenser tant d'argent public dans les infrastructures qui ont été installées c'est une autre. Le pays n'est pas au meilleur de sa forme,pauvreté, bidonvilles, carence de soin, dette publique, inégalités territoriales, corruption et j' en passe.

De plus d' autres diront qu'en 1810 ce n'est que l'indépendance vis à vis de l'Espagne qui se solda par la tutelle du peuple par une classe dirigeante européanisée et du suivi des massacres des peuples originaires. Et désormais l'inévitable dépendance au marché, à l'occident et au capitalisme.





(Non au bicentenaire de la faim, L'indépendance c'est le socialisme)

A la maison qui dit week end dit "glandouille" et détente mais aussi "asado".

jeudi 20 mai 2010

- t'as pris une bouteille vide?

Ce matin en faisant la vaisselle (oui oui oui) mon œil s'est porté sur ce qui s'entasse sous l' évier. Les vestiges des soirées passées. Fallait que je vous montre.


En effet en Argentine les bouteilles en verre sont consignées. C'est à dire que si une envie soudaine te prend de siroter une "ptite" bière (elles ne se vendent qu'au litre) il te faut te munir d'une bouteille vide avant de te rendre au "chinois" (équivalent de notre "arabe").
Une bouteille vide te permet d'acheter une bouteille pleine, qui rapidement sera à son tour une bouteille vide qui s'entassera sous l'évier!

samedi 15 mai 2010

Puerto Madero

Puerto Madero, quartier le plus jeune et le plus moderne de Buenos Aires.

Ancien port, il a longtemps été le quartier le plus mal famé de la capital. Cependant quand on se balade aujourd'hui le long des digues, slalomant entre les costards cravates et les jeunes branchés, difficile de s'imaginer le passé de ce quartier.

Suite à une volonté politique, celle de doter Buenos Aires d' une image de ville "moderne", les entrepreneurs ont dépensé des milliards pour donner à ce quartier un air de "déjà vu", l'allure des centres financiers des capitales européennes ou nord Américaine.

Les investissements publics et privés pour construire de toute pièce ce quartier ont eu lieu lors de la période appelée "le miracle argentin", sous la présidence de Menem. Ce sont les années de la folle libéralisation économique.
L'enrichissement et l'alignement sur les modes de vie européen d'une partie de la population sont souvent cités pour décrire cette période.
On oublie parfois de parler des laissés pour compte de cette envolée libérale.

Les investissements astronomiques pour construire le quartier des affaires de Buenos Aires, indispensable dans un pays qui prend le virage libéral, se sont poursuivis alors que les pays s'engouffrait dans l'une des plus graves crises du capitalisme (2001).

Quartier indéniablement différent du reste de Buenos Aires, dénotant avec son voisin San Telmo ou la Boca. Il ne manque pas d'esthétisme avec son fameux pont, "puente de la mujer",qui se doit de représenter un couple dansant le Tango. Les anciens bâtiments de briques rouges réaménagés ne manquent pas de charme non plus, mais pas au point d'en faire mon quartier préféré.

Quelques photos de ce quartier qui compose la mosaïque de Buenos Aires.










vendredi 7 mai 2010

Et de 4,8!

Quand je suis arrivée ici 1 euro valait environ 5,6 pesos, aujourd'hui l'euro a passé la barre fatidique des "5".

Palier que tous les européens expatriés guettaient fébrilement.
Au delà du fait que la division à faire est plus difficile (je connais mieux ma table des 5) cela porte un coup dur au compte en banque. (Mais boost les exportations parait-il)

Je vous l'avoue je ne comprends pas grand chose aux choses de l'économie. Je ne saisis pas toujours les enjeux, c'est un peu une grande nébuleuse insaisissable par ma rationalité. Comme un jeu à taille humaine aux règles parfois loufoques. Cependant un jeu aux conséquences rudes.

Néanmoins en suivant comme je peux l'information, je comprends qu'en raison "de la crise", pour utiliser l'adage du moment, et notamment du déficit grec l'euro se casse la figure. Conséquence principale pour moi je paie, à l'autre bout de la planète, plus cher mon loyer.
Quel drôle de monde que le nôtre!

Alors que je coupais toujours ma radio au moment de l'énonciation des étranges chiffres de la bourse me voila soupirant face aux déclarations pas très enjouées du commentateur.

Face à ces situations, présentées comme dramatiques, les interrogations sont de mises.
Ne serais-ce donc pas le moment de repenser cette organisation mondiale et nationale qui semble reposer sur de fragiles œufs, de délicates valeurs, au lieu de s'obstiner. Autant dire sur quelques mécanismes échappant au commun des mortels, bon du moins qui m'échappe.
Des entrelacements de conséquences relevant de la fiction.
Une faute de frappe et c'est un mini crash qui se produit.
Des mesures politico-financières prisent qui ne font qu' aggraver les situations sociales déjà bien amochées par les temps qui courent.
S'acharner à "sauver" ce système qui nous montre concrètement et crument ses limites et ses lacunes.

Quels sont les enjeux sous-jasent? Est-ce véritablement la bonne solution?
A mon humble entendement la réponse semble inscrite dans les situations critiques du moment, dans le désespoir et les incertitudes des peuples luttant.

Questionnements du soir après avoir refermé mon "convertisseur de devise" et les pages des journaux économiques. Quelque peu écœurée, mais avec une once d'optimisme vers le retournement infiniment probable mais préférable de cette époque, je vais me coucher, alors sur ce bonne nuit!

http://eco.rue89.com/2010/05/07/un-trader-peut-il-vraiment-confondre-millions-et-milliards-150576

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20100429.OBS3199/onze-questions-reponses-sur-la-crise-grecque.html

http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/05/07/les-dirigeants-de-la-zone-euro-reunis-pour-endiguer-la-crise_1348326_3214.html#ens_id=1268560

www.rue89.com/2010/05/07/argent-contre-armes-la-france-fait-elle-chanter-la-grece-150603

http://eco.rue89.com/2010/05/07/un-trader-peut-il-vraiment-confondre-millions-et-milliards-150576

dimanche 2 mai 2010

ligne 22, OOhOO

Je vous ai déjà parlé des bus argentins et de leur déco très kitch mais là je voulais vous montrer une petite photo.
Pour se rendre à une soirée samedi soir à Quilmes, ville en dehors de Buenos aires qui porte le même nom que la fameuse bière, nous avons eu la surprise de monter dans un "bus boliche" (boliche : nom qu'ils donnent aux boites de nuits). Néons bleus, guirlandes de lumière rouge, miroirs taillés, musique à fond, bienvenu dans un bus de nuit à Buenos Aires. Le voyage est tout de suite plus amusant et met dans l'ambiance.

"tombés du ciel"

Ma petite sœur est repartie, me voila de nouveau toute seule. Je vais retrouver mon lit et le chemin de l'école au passage,ceci jusqu'aux prochaines visites.

Mais ce dont je voulais vous parler maintenant c'était de ma petite virée de ce dimanche soir.

Car je suis allée admirer des anges voler. Oui oui, vous lisez bien.
La bouche grande ouverte, les yeux humides, j'ai frissonné devant les acrobaties aériennes de ces artistes incroyables. vous l'avez compris je suis allée au cirque.

Cette semaine Buenos Aires accueille un festival de cirque et ce soir se tenait un spectacle gratuit dans l'un des parcs de la ville.
Ni une, ni deux nous y sommes allés avec les collocs ainsi que le plus jeune d'entre nous Rainu (un an et demi).

Il s'agissait d'une compagnie Française, "les studios du cirque de Marseille", alors si un jour ils se trouvent sur votre route, faites un détour, ça en vaut la peine.

Un vrai moment de poésie, excepté le moment où l'un des artistes traverse le public en laissant derrière lui son odeur de sueur et qu'un argentin du public s'exclame "nan mais c'est normal il est français".
Et oui chers compatriotes en plus de notre réputation de mal rasés et de radins qui se plaignent tout le temps il parait que nous sommes sales!