mardi 24 juillet 2012

La Tirana

Une petite absence sur ce blog. La raison : une virée dans le Nord du pays avec Elisa.
Pour quelques jours nous avons pris nos petits sacs à dos et sommes parties de Valparaiso.

Le Chili ne fait certes que 130 Km de large, de l'océan à la cordillère, mais s'étend sur des milliers de kilomètres en longueur. Cette géographie atypique fait du Chili un pays aux Mille et Un paysages.
Et pour vadrouiller dans cette bande de terre le bus est le moyen le plus économique et le plus pratique. Ni une ni deux, nous sommes donc parties au petit matin de Valparaiso pour arriver 24 heures plus tard tout au Nord, à Iquique. Nous avons longé l'océan pendant des heures. Des étendues vierges. De temps à autre des petites maisons de pêcheurs, des villages comme laissés là par hasard. Pour nous, un voyage fait de rêveries, les yeux perdus dans le paysage, parsemé de siestes et de discussions enflammées.
Arrivée à Iquique, à l'aube, c'est l'été, le désert. Les rues sont vides. Atmosphère étrange d'une ville inconnue qui se lève. On se glisse jusqu'à la place principale. Aucun café ouvert pour le moment. Encore engourdies par les ronronnements du bus, on prépare la journée.
Quelques minutes plus tard, départ pour la Tirana. Un clown nous fait nous assoir dans un bus.
La Tirana. Un petit village à 72 Km de la ville d'Iquique. Au milieu de la poussière du désert quelques centaines de personnes peuplent les petites maisons. Mais chaque année, près de 200 000 personnes viennent ici honorer la Vierge. Une fête religieuse, populaire, pleine de danses, de musique et de convivialité.  Les plus fanatiques rejoignent l'Eglise du village par le chemin de croix. En plein cagnard, certains marchent mais d'autres rampent.
Pour profiter de la fête plus longtemps nous avons planté notre tente aux abords du village.  Notre voisine de campement nous demande, tout en surveillant sa popote sur le feux,  d'où on vient. A notre réponse "Francia" son mari s'interroge : "c'est où ça ?", sa femme lui répond d'un air assuré : "c'est loin, par là...".
La journée, le soleil était de la partie, alors facile de nous repérer avec notre peau blanche, notre T-shirt sur la tête et nos lunettes de soleil, ce qui au passage a bien fait rire notre voisine de tente.
Mais la nuit, autre histoire. Alors que les danseurs continuaient leurs pirouettes, après avoir priés devant l'Eglise, la chaleur a laissé place à un froid désertique. Le seul moyen de se réchauffer, se coller l'une à l'autre sur notre matelas de cailloux et attendre que le soleil se lève. Mais le froid ne nous a évidemment pas empêché de dormir. Il nous en faut plus tout de même. Le lendemain ptit-déj' sur la place de l'Eglise. Dans leurs costumes colorés, sous leurs masques de diable les danseurs étaient encore là.


Des dizaines de vendeurs ambulants ont fait le déplacement jusqu'à la Tirana



Tout le village s'organise pour recevoir les visiteurs










L'après-midi nous l'avons passé dans le ciel. Nous avons volé en parapente. Expérience inédite et incroyable. Pour moi, un moment de détente absolue, pour Elisa euphorie d'oiseau.


Nous avons ensuite continué chacune notre chemin. Moi retour à Valparaiso, Elisa a pris la direction du désert d'Atacama pour approcher les geysers et la Vallée de la Lune.





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